Les Echos 10/10/00 - SmithKline Beecham
veut acheter Block Drug |
Avec cette acquisition d'un montant de 1,24
milliard de dollars, le groupe pharmaceutique britannique
se renforce sur le marché du dentifrice. Avant de fusionner
avec son compatriote GlaxoWellcome,
le britannique SmithKline
Beecham effectue une acquisition de taille dans les produits
d'hygiène dentaire. Le groupe pharmaceutique a annoncé hier
son intention d'acheter l'américain Block Drug, qui fabrique
notamment le dentifrice Sensodyne, pour 1,24 milliard de dollars,
en numéraire. Spécialisé dans les produits de soins dentaires,
Block Drug a enregistré un chiffre d'affaires de 864,3 millions
de dollars pour un résultat net de 56,8 millions de dollars
au cours de l'exercice clos en mars 2000. Avec cette acquisition,
qui doit encore recevoir le feu vert des autorités de la concurrence,
le groupe SmithKline, qui produit déjà le dentifrice Aquafresh,
monte en puissance sur ce marché, où il entre en compétition
avec Colgate-Palmolive. Aux Etats-Unis, la part du britannique
sur le marché des dentifrices doit ainsi passer de 10% à 15
%. Autre avantage: en reprenant Block Drug, SmithKline se
développe sur de nouvelles niches, en forte croissance avec
le vieillissememt de la population, tels les dentifrices pour
les gencives sensibles, avec Sensodyne, ou les solutions pour
dentiers (Polident). |
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La Tribune 12/10/00 - Naissance
du géant Syngenta |
Le premier groupe mondial d'agrochimie, Syngenta,
est né officiellementc hier, après l'approbation des actionnaires
de ses deux pères fondateurs, le suisse Novartis
et l'ang1o-suédois Astra-Zeneca.
Les deux groupes pharmaceutiques ont organisé le même jour
leur assemblée générale, à Bâle (siège de Novartis)
et Londres (siège d'Astra-Zeneca), pour faire approuver leur
projet. La nouvelle société. qui sera basé à Bâle, réalisera
un chiffre d'affaires d'environ 8 milliards d'euros. Par ailleurs,
Novartis a profité de cette assemblée générale pour annoncer
une hausse de 13% de son chiffre d'affaires pour les trois
premiers trimestres. |
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Les Echos 18/10/00 - Roche fonde une
entité de biotechnologie |
Un autre groupe suisse de pharmacie, Roche,
a annoncé hier qu'il constituait une nouvélle entité dans
les biotechnologies en y plaçant ses spécialités de recherche
dans les maladies infectieuses. Le groupe suisse y gardera
une participation minoritaire. La nouvelle unité, baptisée
Basilea Pharmaceutica, aura pour vocation la recherche de
médicaments nouveaux et recevra comme dotation un portefeuille
comprenant cinq molécules déjà entrées dans leur phase de
développement. Installée à Bâle, la compagnie conservera pour
l'essentiel son équipe actuelle. Les dirigeants de Roche ont
confirmé leur prévision d'une augmentation de 10 à 15% du
bénéfice net en 2000, après une hausse de 10 % du chiffre
d'affaires sur neuf mois. Cette progression ne tient pas compte
du bénéfice exceptionnel dû à la cession de 8 % du groupe
de biotechnologie Genentech dont il détient encore
58 %. |
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La Tribune 18/10/00 - Novartis
cède ses fongicides à Bayer
pour 890 millions d'euros |
La vente est imposée par les autorités de
la concurrence. Elle permet la constitution de Syngenta, qui
rassemblera l'agrochimie de Novartis
et d'AstraZeneca.
Novartis a annoncé hier la cession des fongicides appartenant
à sa filiale Novartis Agrobusiness qui, sous la marque Flint,
vont être cédés en totalité à Bayer Crop Protection, filiale
de l'allemand Bayer.
Ce dernier paie 1,333 milliard de francs suisses soit 882,8
millions d'euros - pour un produit qui devrait atteindre rapidement
un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros par an. La mise
en place de Syngenta, qui va rassembler les intérêts dans
l'agrochimie du suisse Novartis et de l'anglo-suédois AstraZeneca,
se traduit ainsi pour l'instant par des cessions, destinées
à obtenir la bénédiction des autorités de la concurrence européenne
et américaine. La mise en place d'une nouvelle entité qui
aura le premier rang mondial dans une industrie sensible,
notamment au niveau médiatique, est examinée avec une minutie
toute particulière. Pour l'instant les autorités bruxelloises
ont donné leur accord, et la cession de Flint faisait partie
des désinvestissements prévus dès l'origine. Elle était également
demandée par la Federal Trade Commission (FTC) américaine,
qui n'a pas encore donné son feu vert alors que l'opération
doit en principe être officialisée d'ici à la fin 2000 et
a été approuvée par les actionnaires des deux sociétés le
11 octobre. Bayer a accepté de payer près de trois fois un
chiffre d'affaires encore hypothétique - Flint est encore
en cours de lancement - pour un produit qu'il décrit comme
un de ses futurs produits vedettes - et qui surtout fait partie
des spécialités à forte marge et complète parfaitement la
gamme des produits existants. Bayer Crop Protection Business
est actuellement le numéro cinq mondial de l'agrochimie avec
des ventes de 2,2 milliards d'euros en 1999 pour un chiffre
d'affaires mondial de cette industrie de l'ordre de 41,2 milliards
d'euros.11 est surtout présent dans les fongicides et les
insecticides. Les cessions qui vont définir le périmètre du
futur Syngenta sont loin d'être terminées pour ne parler que
de celles déjà annoncées. Dans la même branche, la cession
des herbicides pour le maïs de Zeneca Agrochemicals est au
programme. C'est en décembre 1999 que Novartis et l'anglo-suédois
AstraZeneca ont annoncé leur décision de sortir des semences
et de l'agrochimie pour former ce nouveau groupe afin de se
consacrer de part et d'autre à la santé humaine. Détenu à
61 % par Novartis et à 39 % par AstraZeneca, Syngenta va totaliser
un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros et sera un important
concurrent européen pour Monsanto et Dupont. Les deux groupes
de pharmacie ont été poussés par leurs actionnaires à se recentrer
sur les médicaments, plus rentables et moins controversés
que les organismes génétiquement modifiés dont ils avaient
tous deux été des pionniers. Mais Syngenta est créé précisément
pour relever le défi des OGM et disposera pour ce faire d'un
budget de recherche de près de 1 milliard d'euros. L'agrochimie
sera néanmoins le pilier du groupe avec 87% du chiffre d'affaires
global. Les économies attendues du rapprochement qui devraient
permettre une réduction des coûts de 8,6% à partir de 2004
sont d'autant plus nécessaires que les cours mondiaux des
produits agricoles ne paraissent pas près de se rétablir.
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Les Echos 20/10/00
- Eli Lilly et Sepracor renoncent à étudier une formule améliorée
du Prozac |
Le groupe pharmaceutique américain Sepracor
a mis fin hier à un accord avec Eli
Lilly pour développer une formule améliorée du Prozac,
le médicament antidépresseur le plus vendu au monde. Sepracor
a décidé de ne pas poursuivre le développement en raison de
quelques problèmes rencontrés lors de tests cliniques aux
doses les plus élevées de R-Fluoxetine, a expliqué l'entreprise
de Malborough dans un communiqué. Sepracor estime que les
quelques problèmes rencontrés sont " insignifiants ", mais
juge que le développement de doses plus faibles repousserait
de deux années supplémentaires le dépôt des demandes d'autorisation.
De plus, Sepracor dispose d'un autre anti-dépresseur en developpement,
le R-DDM Il estime qu'il offre de nombreux avantages par rapport
au R-Fluoxétine. |
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La Tribune 11/10/00 - Amende
de 255 millions de dollars à six fabricants de vitamines |
Six laboratoires pharmaceutiques européens
et japonais accusés d'entente dans la fixation des prix des
vitamines s'apprêteraient à verser 255 millions de dollars
aux Etats américains, dans le cadre du règlement à l'amiable
de ce dossier. Plus de la moitié de cette somme devrait être
payée par le groupe suisse Roche. Les autres groupes pharmaceutiques
concernés par cet accord sont l'allemand BASF, le franco-allemand
Aventis et les japonais Takeda Chemical, Eisai Co et Oaiichi
Pharmaceuticals. Au final, vingt-trois Etats toucheront 225
millions de dollars au titre des "acheteurs indirects",
ceux qui ont acheté les produits contenant les vitamines.
Un autre accord prévoit que 43 Etats recevront 30 millions
de dollars pour le renchérissement des prix de certains produits
alimentaires contenant ces vitamines. |
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La Tribune 12/10/00 - Essonne Pfizer va quitter Orsay |
Le siège social du laboratoire pharmaceutique
Pfizer
France, actuellement implanté à Orsay (Essonne) déménagera
à Montrouge (Hauts-de-Seine) au printemps prochain. Ce transfert,
qui concerne quelque 600 salariés, est consécutif au rachat
des laboratoires Warner-Lambert/Parke Davis par Pfizer en
juin dernier. Il permettra de rassembler les équipes des deux
sociétés. |
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La Tribune 12/10/00 - Les recherches
génétiques mises en cause au Brésil |
Le gouvernement brésilien a suspendu les
accords passés avec des multinationales pharmaceutiques. Il
redoute le pillage de la flore amazonienne. Le suisse Novartis
est au centre de la polémique. Un partenariat noué entre Novartis
et une société d'économie mixte a déclenché une énorme polémique
et incité le gouvernement brésilien à intervenir. Novartis,
Glaxo-Wellcome, l'Institut national du cancer des Etats-Unis
se trouvent ainsi la cible d'un projet de loi visant à mieux
contrôler les recherches au Brésil liées à la biogénétique.
Depuis trois mois, en raison d'une mesure provisoire, les
accords que ces multinationales avaient signés avec des partenaires
brésiliens pour la collecte de micro-organismes, bactéries,
moisissures, etc., sont suspendus. Ces accords représentaient
des investissements estimés à 10 millions de dollars (11,5
millions d'euros). Le gouvernement a élaboré un projet de
loi visant à créer le Conseil national de gestion du patrimoine
génétique, une commission au sein de laquelle serait représentés
12 ministères. Ce conseil octroiera des autorisations, moyennant
la signature d'un contrat de partenariat avec des organismes
brésiliens. Des études montrent qu'un hectare en Amazonie
peut comprendre jusqu'à 500 espèces végétales. En raison de
cette extraordinaire biodiversité, le Brésil est très convoité
par les industries pharmaceutiques mais également par ce que
la presse locale surnomme " les bio-pirates ". Des chercheurs
se font passer pour des étudiants, des touristes, des missionnaires,
voire des journalistes, recueillant dans le fin fond de la
jungle de quoi " réjouir " certains laboratoires. Un contrat
signé entre Novartis et une société mixte brésilienne de recherche
scientifique, Bioamazonia, est ainsi à l'origine d'une polémique
sans précédent qui a incité l'exécutif à sévir. Bioamazonia
est composée à 40 % de représentants du secteur public et
à 60 % de membres du privé. Liée par un contrat de gestion
à trois ministères, elle participe au programme d'écologie
moléculaire pour l'utilisation durable de la biodiversité
en Amazonie. L'accord signé en mai par Bioamazonia prévoit
" l'identification de 10.000 micro-organismes en Amazonie
et la production d'extraits ", explique Manoel Artigas Shirmer,
un directeur de Bioamazonia. Il s'agit d'effectuer des analyses
permettant de repérer des substances pouvant présenter un
intérêt pour le groupe suisse, c'est à dire susceptible de
servir à l'élaboration de nouveaux médicaments. Novartis s'est
engagée à verser à son partenaire brésilien 4,6 millions d'euros.
Aujourd'hui, les dirigeants de Bioamazonia ne savent pas s'ils
en verront la couleur, en raison de la récente mesure provisoire.
En vertu de celle-ci, Novartis devrait se contenter de recevoir
à Bâle par ordinateur une description détaillée des éléments
analysés au Brésil. Les dirigeants de la multinationale suisse
en seraient forts irrités. Ils pourraient jeter l'éponge et
s'intéresser à un autre pays de la région amazonienne. |
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La Tribune 19/10/00 - Servier veut rejoindre le peloton de
tête des laboratoires sur le marché chinois |
Cest sous un vent glacial, dans la zone industrielle
de Tianjin (150 km de Pékin), et avec la bénédiction de l'armée,
que les responsables du laboratoire français Servier
et ceux de Huajin Factory ont donné le premier coup de pelle
de leur usine de fabrication de médicaments. Baptisé Servier
Tianjin Pharmaceutical Compagny, ce joint-venture, détenu
à 90 % par Servier, fabriquera en Chine l'ensemble de la gamme
du groupe français (soit huit produits, au premier rang desquels
la nouvelle version de son antidiabétique Diamicron, le Duxil,
contre le vieillissement cérébral, l'anrihypertenseur artériel
Acertil ou l'antidépresseur Tatinol) pour un investissement
de 15 millions d'euros. A terme, cette unité doit produire
36 millions de boîtes de médicaments Servier. Lors des dix
dernières années, 500 millions de comprimés de Diamicron ont
été fabriqués par Servier en Chine, grâce au contrat de licence
conclu avec Huajin Factory en 1987. En Chine depuis vingt
ans, le laboratoire français ambitionne de porter son chiffre
d'affaires de 180 millions de francs attendus en 2000 à 450
millions en 2005 et de rejoindre ainsi le club des dix premiers
groupes pharmaceutiques locaux, alors qu'il se classe actuellement
au 25ème rang (quelques places derrière Sanofi-Synthélabo).
La part de marché de Servier en Chine n'excède pas 1 %, mais
atteint 15 % pour certaines classes thérapeutiques. "Nous
disposons de 60 millions de clients potentiels", a indiqué
Dominique Gormand, adjoint opérationnel du groupe pour la
Chine. " Neuvième marché pharmaceutique mondial estimé à 37
milliards de francs avec une croissance de 20 % par an, la
Chine est en trian de se médicaliser. Elle devrait compter
30 millions de diabétiques en 2010, contre 10 millions aujourd'hui
; sur le million de déprimés dans le monde susceptibles de
se suicider cette année, 20% vivent en Chine", a ajouté Alain
Belli, un des directeurs de l'international. Paul Vanhoutte,
vice-président de la recherche, a par ailleurs signalé que
le "centre recherche de Pékin travaille pour obtenir de nouveaux
médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle chinoise". |
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La Tribune 20/10/00 - Bayer |
L'action du groupe chimique et pharmaceutique
allemand s'est appréciée de 4,16 %, hier, à 47,85 euros, à
la Bourse de Francfort. Et ce, à la suite de rumeurs de marché
selon lesquelles le groupe suisse Novartis
préparerait une offre publique ou du moins une collaboration
étroite avec son homologue d'outre-Rhin. " La rumeur d'une
collaboration ou d'une offre publique ou encore d'une fusion
ou de quoi que ce soit entre les deux groupes n'a aucun fondement
" a déclaré néanmoins un porte-parole de Roche.
" Il serait très difficile de lancer une OPA sur le groupe
Bayer,
contrôlé à plus de 60 % par des actionnaires allemands [dont
5% entre les mains d'Allianz], et qui figure parmi les leaders
mondiaux dans plusieurs de ses métiers ", relève de son côté
une source proche de l'entreprise allemande. |
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