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les Echos, 19/11/20001 - Cartel des vitamines : amende record en vue pour BASF
Les autorités de la concurrence de l'Union européenne pourraient imposer une amende record de plus de 100 millions d'euros au chimiste allemand BASF qu'elles soupçonnent d'entente illicite sur le prix des vitamines, affirme la presse allemande. L'annonce pourrait être faite par les services de Mario Monti dès cette semaine. BASF s'est refusé de commenter cette information. Outre BASF, cette sanction financière pourrait concerner douze autres groupes chimiques ou pharmaceutiques, dont le suisse Roche ou encore l'allemand Merck. Au total, la Commission européenne pourrait réclamer plus de 270 millions d'euros d'amende. En 1999, la justice américaine avait condamné BASF et Roche à une amende totale de 725 millions de dollars pour s'être entendus sur les prix des vitamines. Par ailleurs, six producteurs de vitamines, dont Rhône-Poulenc, ont accepté en 1999 de verser à leurs clients 1,1 milliard de dollars de dédommagement, pour échapper à des procès.
 
les Echos, 14/11/2001 - Bayer bascule dans le rouge après le retrait de son anticholestérol
Le groupe pharmaceutique allemand Bayer a enregistré une perte de 183 millions d'euros au troisième trimestre, contre un bénéfice de 534 millions d'euros à la même période un an plus tôt. Le résultat du groupe de Leverkusen a été profondément affecté par un tassement de la demande de produits chimiques et par les coûts liés au retrait de son anticholestérol Baycol®. Les investisseurs témoignent leur inquiétude devant l'impact du retrait imposé de ce médicament soupçonné d'avoir de graves effets secondaires ayant entraîné des morts. Une inquiétude relayée par le PDG du groupe lui-même : Manfred Schneider a reconnu que "Bayer est tout simplement incapable d'absorber les conséquences du retrait en août de son médicament anticholestérol Baycol® et du sévère retournement de conjoncture du troisième trimestre". Les ventes de Ciprobay®, seul antibiotique reconnu efficace contre la maladie du charbon, n'ont pas suffi à compenser le manque à gagner et le recul du résultat opérationnel (hors éléments exceptionnels) de l'activité pharmaceutique à 469 millions d'euros. Car si la commande de l'administration américaine a été importante, elle s'est néanmoins faite à un prix fortement négocié et s'est accompagnée d'un don de quatre millions de comprimés supplémentaires. "Le soutien à la lutte contre le terrorisme prime sur tout raisonnement économique", a commenté Manfred Schneider. Néanmoins, "une fois l'approvisionnement assuré, il ne faudrait pas abandonner les principes de protection des droits de propriété industrielle, sur lesquels reposent les succès majeurs de l'industrie pharmaceutique", a-t-il ajouté.
 
les Echos, 8/11/2001 - Novartis lance un programme de médicaments bon marché pour les déshérités
Novartis NPC, filiale américaine du groupe pharmaceutique Novartis, lancera début 2002 aux Etats-Unis, un vaste programme de réduction des prix des médicaments, sous le nom de la carte de soins de Novartis, au profit des personnes âgés, à faible revenu et dépourvu de couverture sociale. Près de dix millions d'américains devraient en bénéficier. Le groupe suisse a lancé un appel en direction des autres laboratoires pour qu'ils suivent cette initiative. "Si tous les groupes pharmaceutiques alignaient leur effort sur le nôtre, ils permettraient de réaliser une économie de 100 milliards de dollars sur les dix prochaines années au profit des nécessiteux". Les indigents représentent 12,6% de la population américaine, mais 38% des prescriptions médicales. Novartis espère ainsi démarrer une fondation, qui développe la coopération entre l'industrie pharmaceutique et le gouvernement fédéral pour répondre au mieux aux besoins des catégories défavorisées. La carte Novartis sera gratuite et ouvrira droit à un rabais de 25% sur les prix de gros et de 30 à 40% sur les prix de détail. Les bénéficiaires devront avoir au moins 65 ans et un revenu correspondant à 300% du seuil de pauvreté, soit 26.000 dollars par individu et 35.000 pour un couple. Les médicaments proposés dans ce cadre concernent plus spécifiquement les maladies touchant les seniors, comme le Diovan®, le Lotensin® et le Lotrel® contre l'hypertension, l'Exelon® contre la maladie d'Alzheimer, le Lamisil® oral contre les infections fongiques, le Lescol®, qui est un anticholestérol et le Miacalcin® nasal en spray contre l'ostéoporose. Novartis envisage d'étendre ce programme à d'autres médicaments encore.
 
les Echos, 8/11/2001 - Maladies tropicales : Novartis ouvre un centre de recherche à Singapour
Novartis a investi 122 millions de dollars dans la création d'un nouveau centre de recherches sur les maladies tropicales à Singapour. Les maladies tropicales représentent 10% des pathologies dans le monde, mais les laboratoires ne développent pratiquement aucun nouveau traitement pour lutter contre ces affections. Le groupe suisse souhaite faire avancer la recherche sur les maladies infectieuses et parasitaires des pays en voie de développement notamment sur la tuberculose et la dengue. La tuberculose est responsable de la mort de plus de 2 millions de personnes dans le monde. Deux milliards de personnes, dont la majorité se trouvent dans le sud-est asiatique, sont affectées par cette maladie. La dengue, en forte augmentation, touche aujourd'hui 50 millions de personnes dans le monde. Il n'existe aucun traitement ni aucun vaccin contre la dengue, une infection grave transmise par les moustiques provoquant de la fièvre, d'intenses douleurs articulaires, parfois des hémorragies. Le centre de recherches de Singapour devrait commencer à fonctionner début 2002.
 

les Echos, 19/11/2001 - Antibiotiques, Kouchner veut voir baisser la consommation de 10% à la fin de l'hiver

"Je veux constater une baisse de 10% de la consommation d'antibiotiques à la fin de l'hiver", a déclaré Bernard Kouchner à la veille de la présentation d'un plan visant à réduire la consommation d'antibiotiques. En mai dernier, le ministre délégué à la Santé avait décidé que l'usage "immodéré" des antibiotiques, qui participe à l'émergence d'une forte antibiorésistance, devait faire l'objet d'une mission d'expertise devant déboucher, à l'automne, sur des "propositions concrètes d'action concernant l'hôpital comme la médecine de ville". Le plan, qui sera détaillé demain, est essentiellement axé sur l'amélioration de l'information des médecins et des patients. En France, les antibiotiques sont nettement plus prescrits que chez nos voisins européens.
 
les Echos, 14/11/20001 - Schering s'apprête à racheter la totalité de CIS bio International
Le groupe pharmaceutique Schering a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 7% à 3,578 milliards d'euros sur les neuf premiers mois 2001. Le bénéfice net consolidé ressort à 331 millions d'euros en hausse de 23% et le résultat d'exploitation à 494 millions d'euros (+4%) malgré le ralentissement du marché japonais. Schering a lancé plus de dix produits au cours des douze derniers mois, dont six sur le très rentable marché américain, où le groupe allemand espère doubler ses ventes dans un délai de cinq ans. Avec un essor de 13% la croissance a été particulièrement forte dans le secteur de la contraception, grâce notamment à la nouvelle pilule Yasmin®, qui, espère le groupe pharmaceutique, devrait lui permettre de s'imposer sur ce créneau aux Etats-Unis. Schering détient une position clé dans le monde dans la contraception avec des parts de marchés de 30 à 60% selon les pays, mais seulement 4% en Amérique. Le laboratoire, qui a retiré 1,5 milliard d'euros de la cession de sa participation de 24% dans Aventis CropScience à Bayer, espère avoir finalisé l'opération pour la fin avril 2002. Les gains de cette vente financeront de nouvelles acquisitions dans le secteur des biotechnologies notamment. Par ailleurs, a précisé Hubertus Erlen, président du directoire de Schering, "nous avons l'intention d'exercer dès la fin de l'année ou le début 2002, notre option d'achat des 40% de CIS Bio International, que nous avons acquis à 60% en avril 2000". CIS a notablement renforcé l'activité diagnostic et radiopharmaceutique du groupe, "un jalon dans la stratégie de croissance globale". Schering table sur "une croissance élevée à un chiffre sur l'ensemble de l'année prochaine" et prévoit d'investir 50% de plus qu'en 2000. Les bénéfices pour la totalité de l'année 2001 devraient dépasser 400 millions d'euros.
 
les Echos, 13/11/2001 - Le laboratoire Louis Lafon sur le point d'être acheté par un groupe américain
Le laboratoire pharmaceutique Louis Lafon, l'un des derniers indépendants français, serait sur le point d'être acheté par la société américaine de biotechnologies Cephalon, affirme « La Lettre de l'Expansion ». Cephalon finaliserait actuellement l'acquisition de cette société fondée en 1951. Un porte-parole de Cephalon, qui a enregistré 91,6 millions de dollars de ventes en 2000, a indiqué que son entreprise était à la recherche d'acquisitions mais qu'aucune décision n'avait encore été prise. Réalisant environ 700 millions de francs de chiffre d'affaires, Lafon commercialise l'antispasmodique Spasfon®, et surtout un médicament prometteur contre l'endormissement, Modiodal®, vendu par Cephalon aux Etats-Unis.
 
les Echos, 13/11/2001 - Sanofi investit 153 millions d'euros dans la production d'un antithrombotique
Le groupe pharmaceutique Sanofi Synthélabo vient d'investir près de 153 millions d'euros (1 milliard de francs) dans son site de Notre-Dame-de-Bondeville (Seine Maritime) pour produire un nouveau médicament contre les thromboses veineuses. Le tiers de la somme financera la construction de deux lignes de production, tandis que le reste de la somme sera affecté au développement de l'Arixtra®. Cet antithrombotique injectable sera commercialisé en Europe et aux Etats-Unis, où le groupe français attend l'autorisation de lancement pour le début de l'année 2002. Jean-François Dehecq, PDG de Sanofi fonde beaucoup d'espoirs sur l'Arixtra®, dans lequel il voit un blockbuster, susceptible de dépasser 1 milliard de dollars de chiffre d'affaires dans un délai de cinq à dix ans.
 
les Echos, 8/11/2001 - Schering table sur une croissance annuelle à deux chiffres en 2001
Le groupe pharmaceutique allemand, Schering a enregistré un résultat opérationnel en hausse de 14% à 129 millions d'euros au cours du troisième trimestre. Le bénéfice net a augmenté de 10% à 67 millions d'euros et le chiffre d'affaires de 3% à 1,169 milliard d'euros. Ces chiffres sont à rapporter aux coûts de lancement des nouveaux produits du groupe allemand, parmi lesquels la pilule Yasmin® et l'antileucémique Campath®. Deux médicaments, qui devraient contribuer à "accélérer la croissance du chiffre d'affaires au quatrième trimestre", précise Schering. Au cours des neuf premiers moins, le résultat net a augmenté de 23% à 331 millions d'euros et le chiffre d'affaires, corrigé des effets de change, a progressé de 7% à 3,578 milliard d'euros. Au vu de ces résultats le groupe berlinois maintient ses pronostics de ventes (avec une croissance supérieure à 10%) et de bénéfice (plus de 400 millions d'euros en 2001) sur l'ensemble de l'année 2001.