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les Echos, 17/12/2001 - Amgen -Immunex : fusion géante dans les biotechnologies américaines
Il s'agit de la plus grosse transaction de la (courte) histoire des biotechnologies : la société américaine Amgen Inc. va acquérir Immunex Corp. pour un montant de 16 milliards de dollars. Basé à Seattle, Immunex produit des médicaments à grand succès commercial, dont l'Enbrel®, un traitement contre l'arthrite. La firme était jusqu'à présent contrôlée à 41 % par American Home Products (AHP). Cette opération devrait permettre de développer des synergies entre l'Enbrel® et le Kineret®, un médicament contre les rhumatismes que vient de lancer Amgen. Les ventes d'Enbrel® devrait en profiter largement et atteindre, voire dépasser 3 milliards de dollars sur une année. Cette transaction donne en tout cas naissance à un géant des biotechnologies d'une valeur de 72 milliards de dollars doté d'une force de recherche et développement exceptionnelle et de moyens financiers qui devraient lui permettre de racheter à ses rivaux des molécules en fin d'essais cliniques. Aux termes de l'accord, Amgen devrait payer près de 30 dollars l'action pour racheter Immunex, ce qui représente une prime de 17% par rapport au prix de clôture de la Bourse vendredi. Chaque action ordinaire d'Immunex sera échangée contre 0,44 % d'une action Amgen et un montant de 4,50 dollars, soit une parité de 85% en actions et de 15% en cash. Amgen s'arroge ainsi une place de leader sur le très substantiel marché des antiinflammatoires de plus de 10 milliards de dollars. Le groupe table sur un chiffre d'affaires pro-forma de 5,5 milliards de dollars en 2002, un résultat net de 1,5 milliard de dollars. Et estime les synergies dégagées par la nouvelle entité à 200 millions de dollars en 2003 et plus de 250 millions de dollars en 2004.
 
les Echos, 14/12/2001 - Amgen débourserait 18 milliards de dollars pour acheter Immunex
La société américaine de biotechnologies Amgen Inc. mène des négociations à un stade très avancé pour acquérir Immunex Corp. pour un montant de 18 milliards de dollars, selon des sources proches du dossier. Basé à Seattle, Immunex produit des médicaments grande diffusion dont l'Enbrel, un traitement contre l'arthrite. La firme est contrôlée à 41 % par American Home Products (AHP). Les négociations se heurtent encore à la question des droits de commercialisation d'AHP sur les futurs produits d'Immunex. Selon une analyste, cette opération permettrait de développer des synergies commerciales entre l'Enbrel® et le Kineret®, un médicament contre les rhumatismes que vient de lancer Amgen.
 
les Echos, 14/12/2001 - Amgen susceptible de racheter Immunex
Le groupe pharmaceutique américain, Amgen, souhaiterait racheter un de ses concurrents et compatriotes, Immunex, indique le Wall Streeet dans son édition électronique. L'opération pourrait se faire au prix de 17 milliards de dollars en numéraires et en actions et être rendue publique lundi. Amgen n'est toutefois pas seul sur les rangs. La société a réalisé un chiffre d'affaires annuel d'environ 4 milliards de dollars, tandis que celui d'Immunex a atteint 1 milliard. Immunex a notablement accru ses ventes avec son traitement contre l'arthrite rhumatoïde, l'Enbrel®, qui pourrait à lui seul enregistrer des ventes de 4 milliards de dollars en 2005, selon la société. L'information a eu un impact à la baisse sur le cours en bourse des deux laboratoires.
 
les Echos, 12/12/2001 - Les valeurs pharmaceutiques sous le choc du "profit warning" de Merck
Les investisseurs désertent le secteur de la pharmacie après l'avertissement lancé mardi soir par le numéro trois mondial du secteur, l'américain Merck. C'est le groupe anglo-suédois AstraZeneca qui paraît le plus affecté, en raison de ses liens commerciaux avec Merck. Ce dernier reçoit en effet des royalties sur les ventes du Prilosec®, l'antiulcéreux d'AstraZeneca, concurrencé par les génériques dès l'année prochaine. Le groupe pharmaceutique américain Merck a justement prévenu mardi soir que ses bénéfices seraient affectés en 2002 par l'arrivée à expiration de plusieurs brevets, dont celui du Prilosec®. Merck a abaissé par ailleurs sa prévision de bénéfice par action pour 2001, prévu entre 3,12 et 3,15 dollars contre une fourchette de 3,12 à 3,18 dollars précédemment. L'action Merck a perdu plus de 10 % à la clôture à Wall Street.
 
les Echos, 10/12/2001 - Roche entre en force dans la pharmacie japonaise
Le laboratoire pharmaceutique suisse Roche Holding va débourser quelque 155 milliards de yens, soit 1,23 milliard de dollars, pour étendre sa présence au Japon, deuxième marché mondial de la pharmacie. Le groupe helvétique va fusionner ses activités japonaises avec Chugai, et détiendra, à l'issue de l'opération, 50,1% de la nouvelle entité. Cette transaction devrait être finalisée au plus tard à la fin de l'année prochaine et donnera naissance au cinquième groupe pharmaceutique japonais, avec un chiffre d'affaires pro forma 2000 d'environ 253 milliards de yens. La nouvelle société, baptisée Chugai Pharmaceuticals, sera cotée à la Bourse de Tokyo. A titre de comparaison, le premier laboratoire de l'Archipel, Takeda, ne représente qu'un quart de la taille de l'américain Pfizer en termes de ventes et de dépenses de recherche. Chugai prévoit de réaliser un bénéfice de 17 milliards de yens à la fin de son exercice fiscal clos le 31 mars (+9,7%), pour un chiffre d'affaires de 211 milliards de yens (+3,9%).
 
les Echos, 10/12/2001 - Pfizer menace de retirer de nouveaux traitements du marché français
Le groupe américain Pfizer menace de retirer certains nouveaux médicaments du marché français si le gouvernement ne consent pas à augmenter leurs prix de vente. Un rendez-vous avec le Premier ministre, Lionel Jospin est prévu en début d'année prochaine sur le sujet, indique le Financial Times. Pfizer cherche également des appuis auprès des autres grands groupes pharmaceutiques présents en France et dont les dirigeants sont de culture française comme Eli Lilly et GlaxoSmithKline. L'industrie pharmaceutique a déjà fait savoir à plusieurs reprises son désaccord fondamental avec la politique suivie par le gouvernement Jospin, mais aussi avec d'autres dirigeants européens qui demandent trop volontiers à son goût des réductions sur les prix des médicaments. Aux Etats-Unis, où ils sont beaucoup plus élevés, les laboratoires estiment en revanche que les marges confortables qu'ils dégagent financent leurs efforts de recherche et développement. Pfizer est d'autant plus agacé par la manière de faire de la France qu'elle influence d'autres pays, dont le Japon qui négocie en fonction des tarifs consentis ailleurs.
 
les Echos, 17/12/2001 - Augmentin : Geneva remporte une manche dans sa bataille juridique contre GlaxoSmithKline
La justice américaine a donné raison à Geneva Pharmaceuticals dans le bras de fer juridique qui l'oppose à GlaxoSmithKline à propos de l'antibiotique Augmentin®. La filiale du laboratoire suisse Novartis, spécialisée dans les médicaments génériques, a intenté une action en justice pour dénoncer la prolongation de quatre licences, qui assurent à GlaxoSmithKline le monopole sur ce médicament aux Etats-Unis jusqu'en 2017. Le juge fédéral a reconnu la validité d'une des licences du géant britannique sur l'Augmentin® jusqu'en décembre 2002, mais a en revanche invalidé un autre brevet protégeant ce médicament jusqu'en 2018. Une décision contre laquelle Glaxo entend faire appel. La justice américaine doit encore se prononcer sur d'autres licences qui empêchent toute diffusion sur le marché américaine de copies génériques de l'Augmentin® avant 2018. Car l'enjeu est de taille. L'Augmentin® est en effet l'antibiotique le plus vendu au monde et le deuxième plus important médicament de GlaxoSmithKline, avec un chiffre d'affaires de 1,2 milliard de livres (2 milliards d'euros), en hausse de 8 %, en 2000. Son brevet, qui est déjà tombé dans plusieurs pays européens, devait normalement expirer en décembre 2002 aux Etats-Unis, ouvrant la voie à la concurrence des médicaments génériques. Cela entraîne souvent un effondrement des ventes du médicament tombé dans le domaine public sur le marché américain. Pour éviter de voir fondre le chiffre d'affaires de l'Augmentin®, GlaxoSmithKline avait réussi à faire homologuer quatre nouveaux brevets, pour prolonger son monopole sur le médicament. Des brevets qui sont aujourd'hui sur la sellette.
 

les Echos, 14/12/2001 - Bristol-Myers lance un avertissement sur ses résultats 2002

Après Merck, c'est au tour de Bristol-Myers Squibb d'annoncer que son résultat en 2002 sera inférieur aux attentes, le laboratoire pharmaceutique américain étant menacé par la chute du brevet de son antidiabète Glucophage®. Le groupe ne prévoit donc plus qu'un bénéfice par action compris entre 2,25 et 2,35 dollars, contre 2,57 dollars prévu par les analystes. Pour cette année, le laboratoire pharmaceutique devrait enregistrer un bénéfice par action de 2,41 dollars, soit un chiffre en ligne avec les prévisions. En revanche, il devra passer au quatrième trimestre 2001 une charge comprise entre 350 et 500 millions de dollars afin de tenir compte des 4'000 suppressions d'emplois réalisées cette année. En tout cas, si Bristol-Myers perdait son exclusivité sur le Glucophage®, la société afficherait l'an prochain un manque à gagner de près de 1,7 milliard de dollars. L'américain se montre plus optimiste pour 2003, estimant que 2002 devrait être considéré comme "un pont vers une amélioration des performances en 2003 et au delà". Et d'ajouter, "2003 devrait être une année de forte croissance", et "marquera le retour à une autre période étendue de croissance soutenue de nos bénéfices".
 
les Echos, 14/12/2001 - Sanofi mise sur le lancement de Arixtra en Europe au printemps 2002
Le groupe pharmaceutique français Sanofi espère pouvoir lancer son nouvel antithrombotique, l'Arixtra® sur le marché européen au printemps 2002. Le Comité des spécialités pharmaceutiques a donné un avis favorable à sa commercialisation pour "la prévention des événements thrombo-emboliques veineux chez les patients ayant subi une intervention de chirurgie orthopédique majeure des membres inférieurs, comme la chirurgie pour fracture de hanche, le mise en place d'une prothèse de hanche ou de genou". La Commission européenne donne généralement son feu vert au lancement d'un médicament sur le marché 4 mois après l'avis favorable du Comité des Spécialités pharmaceutiques. Le groupe pharmaceutique Sanofi a obtenu, il a quelques jours, le feu vert des autorités américaines (Food and Drug Administration) pour lancer l'Arixtra® sur le marché américain au premier trimestre 2002.
 
les Echos, 12/12/2001 - Meristem signe un accord de recherche avec Mitsubishi Pharma
Meristem Therapeutics a signé un accord de recherche avec Mitsubishi Pharma, un des poids lourds de l'industrie pharmaceutique nipponne pour la production d'une protéine recombinante. Depuis le début de l'année, cette entreprise française a passé plusieurs accords de ce type avec divers groupes pharmaceutiques, dont l'américain Eli Lilly pour la production d'une protéine recombinante dans le tabac, l'allemand Bayer et le belge Solvay. Une illustration de l'intérêt croissant de l'industrie pour le génie végétal, selon le Docteur Mérot, PDG de Meristem Therapeutics. Meristem fait notamment produire des anticorps par les plantes pour la fabrication de nouveaux médicaments. Le génie végétal représente un gain de temps et d'argent très appréciable par rapport aux incubateurs. L'équipe de Meristem Therapeutics a été la première à mettre en place une unité industrielle d'extraction-purification de protéines thérapeutiques à partir des plantes. Son projet le plus avancé, la lipase gastrique, destinée à lutter contre les troubles digestifs liés à la mucoviscidose, est actuellement au stade des essais cliniques de phase II.
 
les Echos, 10/12/2001 - Sanofi lancera l'antithrombotique Arixtra aux Etats-Unis début 2002
Le groupe pharmaceutique Sanofi a obtenu le feu vert des autorités américaines (Food and Drug Administration) pour lancer son nouvel antithrombotique, l'Arixtra® sur le marché au premier trimestre 2002. Ce traitement est indiqué dans la prévention des thromboses veineuses profondes susceptibles de provoquer une embolie pulmonaire chez les patients opérés d'une fracture de la hanche, ou qui ont une prothèse de la hanche ou du genou. D'autres études sont en cours pour étendre l'emploi d'Arixtra®. L'Arixtra® est actuellement en cours d'enregistrement pour la même indication qu'aux Etats-Unis en Europe, où le dossier a également été déposé en février 2001. Découvert et développé conjointement par le groupe français et le Néerlandais, Organon, l'Arixtra® sera à terme un des médicaments vedettes de Sanofi, comme le sont aujourd'hui le Stilnox®, le Plavix® et l'Aprovel®. A la différence du Plavix®, un antithrombotique artériel oral, prévu pour des maladies chroniques, l'Arixtra® s'administrera en injection et ponctuellement pour agir sur les facteurs de coagulation et prévenir les infarctus du myocarde, les risques d'occlusions artérielles après interventions chirurgicales.