Octobre 99 - Plan de restructuration chez GlaxoWellcome

GlaxoWellcome vient d'annoncer un nouveau plan de restructuration à l'échelle mondiale entraînant la suppression de 3 400 emplois dans la production, sur un total de 54 000 salariés et la fermeture de certains sites. L'objectif est d'abaisser les coûts de 370 millions de £ par an d'ici à 2003 pour un coût de 800 millions d'euros réparti sur quatre ans. L'usine française d'Evreux, dans l'Eure, qui emploie 1 200 personnes, comme le siège social français de Marly-le-Roy et le centre de recherches des Ulis qui emploie une centaine de personnes, sont épargnés par ce plan économique. En revanche, les usines britanniques font largement les frais de l'opération, en particulier celle de Dartford dans le sud de l'Angleterre, un des sites venant de Wellcome, société acquise début 1995 par Glaxo à l'issue d'une OPA hostile. Ce sont 1 700 postes sur un total de 8 250 qui sont supprimés outre-Manche dont 1 500 à Dartford sur une période de quatre ans et 200 près de Liverpool.

Octobre 99 - GlaxoWellcome menace de délocaliser

L'idée est explosive. C'est ce que vient de faire Richard Sykes, le patron de GlaxoWellcome, le deuxième groupe pharmaceutique britannique, après une première décision négative dont vient de faire l'objet Relenza^® (Zanamivir), son nouveau médicament contre la grippe. Des menaces qui ne sont pas prises à la lettre par les analystes mais qui n'en traduisent pas moins les difficultés croissantes que devraient rencontrer à l'avenir les sociétés pharmaceutiques confrontées à la constante pression de réduire les coûts de la santé.

Octobre 99 - Menace des laboratoires pharmaceutiques anglais

Les trois laboratoires pharmaceutiques les plus importants du Royaume-Uni ont adressé une lettre au Premier ministre Tony Blair, par laquelle ils signalent que l’industrie pharmaceutique britannique risque d’être dévastée si le système de santé national ne rembourse pas le nouveau médicament contre la grippe de GlaxoWellcome. AstraZeneca et SmithKline Beecham ont rejoint GlaxoWellcome pour dénoncer le National Institute for Clinical Excellence qui a recommandé que ce produit, Relenza^® (Zanamivir), ne soit pas remboursé. Cette lettre constitue l’une des dénonciations les plus politiquement fortes du gouvernement travailliste pour le secteur de l’industrie.

Octobre 99 - Les lauréats des prix MEDEC 1999

Les prix MEDEC ont été décernés conformément à la tradition sous la présidence du Pr Claude Huriet (questeur du Sénat), du Dr Jean Delaneau (président de la commission des Affaires Sociales du Sénat) et du Dr Charles Descours (secrétaire de la commission des Affaires Sociales du Sénat). Cette année le corps médical (36000 réponses validées) a attribué les prix suivants :

• Médicament de l'année de la recherche européenne : Zomig^® (Zolmitriptan) des laboratoires Zénéca Pharma, c'est le ppremier agoniste des récepteurs 5HT 1B/1D à "action centrale et périphérique au niveau cérébrale" indiqué dans le traitement de la phase céphalgique de la migraine.
• Médicament de l'année de la recherche internationale : Viagra^® (Sildénafil) des laboratoires Pfizer, est il encore nécessaire de présenter le Viagra^®?! Ce prix vient récompenser une avancée thérapeutique dans le traitement des dysfonctions érectiles, pathologie qui concerne environ 2,5 millions de personnes. Succés qui couronne aussi les 150 ans de Pfizer.
• Médicament de l'année de la recherche française : Preterax^® (Périndopril + Indapamide) des laboratoires Servier, première plurithérapie microdosée associant un IEC et un diurétique. Prétérax^® représente une "réelle innovation thérapeutique" puisque c'est la premiére association fixe indiquée en première intention dans le traitement de l'hypertension artérielle.
• Laboratoire de l'année : Parke-Davis, cette distinction très convoitée récompense la culture de l'innovation et le dynamisme dont fait preuve Parke-Davis depuis de nombreuses années. La fusion récente avec le laboratoire Jouveinal témoigne des nouvelles ambitions du groupe qui compte implanter le plus grand centre de recherche sur le contient dés l'an 2000, avec à la clé, la création de 400 emplois.
• Communication : Bayer Pharma pour la campagne d'information sur le risque cardio-vasculaire absolu (RCVA), création d'outils pratiques - calculateur de RCVA, un simulateur sur disquette et un site web de référence - permettant d'évaluer un risque multifactoriel. La mise à disposition de ces outils est accompagnée de formation continue déstinée aux médecins généralistes.
• Information thérapeutique : Produits Roche, pour son infomation thérapeutique dans le domaine de l'obésité et de la nutrition. Depuis plus d'un an Roche a construit un programme de FMC sur la base de données épidémiologiques recueillies dans le cadre de l'étude Obépi, sur la prévalence et les caractéristiques de l'obésité en France.
• Santé publique : Janssen-Cilag, engagé depuis plusieurs années dans la prise en charge de la douleur. Entouré d'un groupe d'experts, d'oncologues et de médecins généralistes, Janssen-Cilag a mis au point un programme de FMC adapté aux besoins et aux attentes des médecins dans la prise en charge de la douleur et du cancer.

Octobre 99 - AstraZeneca sépare ses activités pharmaceutiques de l'agrochimie

Six mois après la fusion d'Astra et Zeneca, le groupe suédo-britannique (12 milliards de chiffre d'affaires) décide de séparer ses activités pharmaceutiques de l'agrochimie. Dans la pharmacie, l'organisation en vigueur à partir du 4 janvier 2000 devrait permettre d'accélérer l'intégration des deux groupes sous la raison sociale AstraZeneca. Pour l'agrochimie (22% du chiffre d'affaires), qui conservera le nom de Zeneca Agrochemicals, les analystes estiment qu'il s'agit là d'un nouveau signe de la volonté du groupe de se désengager d'un domaine dont Astra est totalement absent. Le groupe, qui affirme que cette scission ne signifie pas pour autant sa sortie de l'agrochimie, a engagé une réflexion sur cette activité sans se donner un calendrier précis pour aboutir. Cette démarche s'inscrit dans une tendance générale des groupes des sciences de la vie à choisir entre la pharmacie et l'agrochimie, compte tenu de la dégradation de l'environnement agricole mondial. Le suisse Novartis et l'américain AHP se posent également des questions à ce sujet.

Octobre 99 - Bayer se porte candidat à l'acquisition des activités agrochimiques de ses concurrents

Le PDG du groupe allemand, Manfred Schneider, s'est déclaré intéressé par l'éventuelle mise en vente des divisions agrochimiques d'American Home Products (AHP), de l'anglo-suédois AstraZeneca et du suisse Novartis. Le groupe de Leverkusen - 6ème agrochimiste mondial - ne serait sans doute pas acquéreur de la totalité d'une de ces activités, mais souhaiterait se renforcer dans les herbicides, en particulier aux Etats-Unis. Dans le secteur de la pharmacie, Bayer - 16ème laboratoire mondiale - a assoupli sa position, il est désormais prêt à accepter une alliance sur la base d'un strict 50-50. Manfred Shneider s'est donné une flexibilité supplémentaire en déclarant qu'il "pourrait séparer la pharmacie du reste du groupe Bayer, si une opportunité de coopération avec une autre compagnie se présentait". Cependant; le PDG allemand estime qu'il n'y a "aucune urgence" à faire une fusion, malgré un creux dans son portefeuille de médicaments en développement.

Octobre 99 - GlaxoWellcome et Roche commercialisent chacun leur médicament pour traiter la grippe

L'industrie pharmaceutique lance cette année le premier traitement curatif de la grippe depuis 30 ans. GlaxoWellcome sera le premier à commercialiser en Europe et aux Etats-Unis cet automne un médicament de la classe des inhibiteurs de la neuraminidase - protéine qui permet la multiplication du virus dans les voies respiratoires. Le Relenza^® (Zanamivir) du laboratoire britannique - disponible en inhalation - comme le Tamiflu^® (Ostélamivir) de Roche - sous forme de gélule - bloque cette protéine et par la suite la propagation du virus. Cela permet de réduire de 30% la durée des symptômes (5 à 6 jours en moyenne) et de 40% leur intensité (fièvre, douleurs musculaires, toux…). Cependant, il faut prendre le traitement dans les 24-48 heures de l'apparition des symptômes d'une maladie dont le diagnostic n'est pas toujours facile à établir. En effet, au troisième jour la prise du médicament est presque sans effet. Ces produits, qui pourraient générer au total un chiffre d'affaires annuel maximal de 1 milliard d'euros, ne réduisent toutefois pas l'intérêt de la vaccination. En France, le prix conseillé du Relenza^® (Zanamivir), pour lequel GlaxoWellcome ne demandera le remboursement que l'an prochain, est de 149 francs (22,70 euros).

Octobre 99 - Accord de recherche entre Rhône-Poulenc Rorer et Cell Pathways

Rhône-Poulenc Rorer vient de s'associer avec l'américain Cell Pathways pour étudier l'effet combiné d'un médicament de Cell, l'Aptosyn^®, et d'une spécialité de RPR, le Taxotère^®, dans différents types de cancer. Le coût de la recherche sera partagé entre les deux sociétés. L'accord porte uniquement sur la recherche.

Octobre 99 - Pharmacia & Upjohn espère le feu vert pour le Zyvox^® en 2000

Pharmacia & Upjohn est encouragé par les résultats provisoires de la dernière phase d'essais cliniques avant commercialisation de son antibiotique Zyvox^® qui traite les pathologies résistantes aux antibiotiques à la fois chez l'adulte et chez l'enfant. Le groupe hélvético-suédois espère obtenir le feu vert des autorités sanitaires américaines au début de l'an 2000 et en Europe un peu plus tard.

Octobre 99 - Résultat semestriel net de 203 millions d'euros pour Aventis

Le nouveau groupe franco-allemand des sciences de la vie Aventis, né du rapprochement des activités de Rhône-Poulenc Rorer et Hoechst, a dégagé un résultat net, avant éléments exceptionnels, de 407 millions d'euros au 1er semestre de 1999. Le résultat net d'Aventis après exceptionnels atteint 203 millions d'euros. Il inclut des charges de 111 millions d'euros, "comprenant principalement les provisions pour litiges antitrust dans les vitamines et des dépenses liées à la création d'Aventis". En outre, le résultat net pro forma de Hoechst inclut des charges exceptionnelles de 93 millions d'euros "liées à la création d'Aventis".